Écrire pour les métiers funéraires exige un vocabulaire d’une très grande rigueur, où chaque mot est choisi avec tact et sans ambiguïté. Il est important de garder à l’esprit la notion de dignité et la douleur de l’événement.
En premier lieu, on évite d’employer le mot mort, beaucoup trop brutal. On lui préférera un euphémisme comme la disparition, ou, s’il s’agit de la personne, du défunt ou du disparu.
Obsèques, funérailles, commémorations…
Le terme d’obsèques est employé pour désigner la cérémonie et le convoi funèbre organisé en l’honneur du défunt. On peut utiliser les termes de funérailles qui est quasiment un synonyme.
Le mot enterrement est également très employé pour désigner l’ensemble des cérémonies funèbres, bien qu’il ne désigne en réalité que la mise en terre du corps. Il est donc préférable d’utiliser obsèques ou funérailles dans des cas généraux, et enterrement seulement si la cérémonie comprend vraiment une mise en terre du défunt.
De manière plus générale, on peut employer le mot commémoration pour une cérémonie d’obsèques, mais celui-ci fait plutôt référence à la mémoire, au souvenir du défunt. Il a une connotation officielle qui convient plus à un événement qu’à un au-revoir.
Enterrement, inhumation, tombe, cercueil…
L’inhumation est synonyme d’enterrement dans son sens d’origine, c’est à dire la mise en terre du corps à proprement parler. Le corps est préalablement placé dans un cercueil, qui est lui même placé dans une tombe. Celle-ci se trouvera dans un cimetière.
Le cercueil est un coffre en bois dans lequel on place le corps du disparu. Il est généralement consitué de bois. L’habillage intérieur d’un cercueil prend le nom de capiton. Il se compose généralement d’un matelas, d’un tour de cercueil, d’un oreiller et d’une couverture.
Une tombe est composée de deux éléments : une stèle, l’élément vertical généralement destiné aux épitaphes, décors, photos, etc. Et la pierre tombale, l’élément horizontal qui couvre la tombe, sur laquelle sont déposés les fleurs et divers objets en souvenir du défunt.
Le caveau est une construction en pierre ou en béton destinée à recevoir un ou plusieurs cercueils et /ou urnes.
Crémation, cendres, urne…
La crémation consiste à brûler un corps et à le réduire en cendres. Cette opération se déroule au sein d’un crématorium, un établissement composé en deux parties, une salle ouverte au public permettant la cérémonie d’hommages et une pièce réservée aux aspects techniques de la crémation.
Les cendres sont recueillies dans une urne cinéraire (également appelée urne funéraire). Cette urne peut ensuite être déposée dans un columbarium, un bâtiment ou un monument composé de niches prévues à cet effet.
L’urne peut être déposée dans le caveau familial ou dans un caveau de plus petite taille spécialement conçu à cet effet : le cavurne.
L’urne peut également être déposée ou enfouie dans un site cinéraire, où l’on peut également disperser les cendres. La loi interdit depuis 2008 que les cendres soit conservées en urne chez un particulier ou dispersées hors d’un emplacement spécialement dédié.
Le terme de sépulture est utilisé pour désigner l’endroit ou repose le défunt. Il peut s’agir d’une tombe, d’un caveau, d’une urne.
Funérarium, chambre ou maison funéraire, athanée
Le funérarium, également appelé la chambre funéraire, ou la maison funéraire, ou encore l’athanée, est un lieu qui accueille les défunts avant leurs obsèques. Cela permet à la famille et aux proches de s’y recueillir dans des pièces spécialement aménagées.
La chambre mortuaire est un endroit comparable à ceci près qu’il est disposé dans un hôpital, une maison de repos ou de retraite pour accueillir le patient ou le résident décédé.
Mise en bière, convoi funéraire, oraison funèbre
La mise en bière est l’opération qui consiste à déposer le corps du défunt dans un cercueil. Celle-ci est généralement réalisée le jour ou la veille de la cérémonie d’obsèques par un porteur.
Le convoi funéraire assure le transport du défunt depuis la mise en bière jusqu’au lieu de la cérémonie, du cimetière ou du crématorium. Le convoi funéraire est constitué d’un corbillard destiné au transport du défunt dans son cercueil et éventuellement d’un véhicule d’accompagnement destiné au portage des fleurs.
L’oraison funèbre est le discours public prononcé en l’honneur d’un mort.
Les professions du funéraire
L’interlocuteur de la famille dans une agence funéraire est un conseiller funéraire. Celui-ci est à l’écoute des souhaits et besoins des proches. Il est chargé de les conseiller sur les produits et services proposés qui vont du choix du cercueil jusqu’à la personnalisation de la cérémonie en passant par les formalités administratives. Il effectue généralement les démarches nécessaires. Il peut être appelé également pour les contrats d’assurance et de prévoyance funéraire, voire la rédaction de testament.
Le marbrier conseille les familles qui choisissent un monument funéraire. Il leur propose un choix personnalisé puis réalise le monument demandé. Il procède ensuite à l’installation à l’endroit choisi par la famille, en accord avec les services municipaux. Il procède également aux travaux nécessaires à l’inhumation.
L’hôte (ou hôtesse) de la maison funéraire est la personne chargé de l’accueil des proches lorsque le défunt repose à la maison funéraire dans les jours qui précèdent ses obsèques.
Le thanatopracteur est chargé des soins de conservation du corps durant la période qui précède sa mise en bière. Il s’agit principalement des soins spécifiques consistant à administrer des produits antiseptiques permettant de préserver un aspect « présentable » du défunt en terme de dignité, d’esthétisme et d’hygiène. Il est habilité, quand nécessaire, à effectuer le retrait de toute prothèse fonctionnant à l’aide de piles avant la mise en bière.
Le chauffeur assure le transport de la famille et du défunt avant et après la cérémonie. Le porteur est chargé de la mise en bière, du portage du cercueil et des fleurs. Au contact direct des familles lors des étapes des funérailles, il est un accompagnateur dévoué, attentif et discret, de tous les souhaits et les besoins des proches, avec le souci constant du respect du défunt.
Le fossoyeur est l’employé du cimetière. Il assure les travaux de terrassement nécessaires à l’inhumation ou d’ouverture de sépulture existante. Il apporte également son concours aux porteurs pour la descente du cercueil dans la sépulture. Il procède ensuite à la fermeture de celle-ci.
Le maître de cérémonie, naguère appelé ordonnateur, est l’employé des pompes funèbres qui assiste une famille pendant la cérémonie des obsèques et dirige l’assistance.
Sources et inspiration :
- Le lexique funéraire des Pompes Funèbres Boiteux